Extraits à lire et écouter

Sous l’eau

Lieu évoqué : pont des fusillés, Nancy Sous l’eau « L’Algérie n’est jamais loin. Elle revient par à-coups, dans une douleur lancinante. Un jour d’adolescence. J’ai 14 ans en 1998. Je suis avec mon père sur le pont des fusillés, à Nancy. J’éclate en sanglots. Mon père à l’air désemparé. Quand je pleure, c’est toujours par éruptions. Je n’arrive pas à parler. Il me prend la main et la tapote doucement, tente de sécher mes larmes. Je Lire la suite…

Californie !

Lieux évoqués : La Californie Rebecca «  Tu n’as pas d’amis avec qui parler ? Je n’ai pas eu le temps de te demander comment allait ta sœur que tu m’envoies toute sa biographie. Heureusement que cela m’intéresse, il m’a fallu tout l’après-midi pour lire ton mail. Non je n’avais pas capté que Corinne aimait les filles mais maintenant que tu me le dis, je me demande comment je faisais pour ne pas m’en rendre Lire la suite…

Solitude rue des Maréchaux

Lieu évoqué : rue des Maréchaux, Nancy. « Plus les jours passent, plus Sophie se renferme et s’aigrit. Sa solitude, rue des Maréchaux, lui pèse. Si elle se sent plus en confiance avec les autres belles-sœurs, Anne, Julie ou Victoire qu’avec Goton, la causerie, avec ces trois simplettes, ne dépasse guère le sujet de la couleur d’un jupon ou de l’herbe d’un ragoût. Quant à la conversation avec Abel, elle se limite, pour l’instant, à un Lire la suite…

La Pépinière

Lieu évoqué : Parc de la Pépinière. « Le parc de la Pépinière était beau en ce dimanche de fin de printemps Tu passais près de la roseraie promenant dans son landau  le bébé qui t’était confié Tu t’arrêtais un moment près du kiosque où quelques musiciens jouaient des airs de valses puis tu t’asseyais sur un banc L’enfant somnolait grisé par l’air tiédi de juin Tu te laissais aller à rêver avant de sortir un Lire la suite…

Une brasserie en centre ville

Lieux évoqués : rue Raugraff, Place de la Carrière, rue Saint Jean, église Saint-Sébastien, Nancy. Nancy, début juillet 1940 « Je m’appelle Jeannette Mangenot et je suis gérante de la brasserie La Lorraine au coin de la rue Saint-Jean et de la rue Raugraff. Si on m’avait dit, il y a dix ans, quand j’ai ouvert mon salon de thé à deux pas de la place de la Carrière, que je gérerais cette vaste brasserie installée Lire la suite…

Le kiosque à musique

Lieux évoqués : Parc de la Pépinière, rue des Maréchaux. « Nous remontâmes l’allée. Apparut en contre-jour le kiosque à musique, aux poteaux ornés de feuilles d’acanthe dorées, et au sommet desquels se trouvaient des lanternes suspendues à des potences. Cette forme m’était tout aussi familière. Quand j’étais petit, elle me faisait penser à une énorme couronne de roi. Et ce qui me fascinait, c’était ces châteaux forts miniatures, eux aussi dorés, qui couronnaient les lanternes. Lire la suite…

Paraison

« – He gamin, ouvre le moule, j’arrive avec la paraison, on ne doit pas rater cette aiguière, elle est pour le mariage de la fille d’un juge de la Place Saint-Epvre. Déjà Paul se précipitait devant Raymond qui venait de cueiller le verre en fusion au bout de sa canne dans le four à pots. Il s’agenouilla devant le moule, l’ouvrit en gardant les mains sur les tiges qu’il allait actionner. Il les refermait Lire la suite…

Quartier

Lieu évoqué : Canal de la Marne au Rhin « On ne peut échapper à l’eau. On l’enjambe ici de toutes sortes de façons, et parfois on s’y noie. Elle peut aussi à l’envi accueillir la morosité des rêveurs qui longent les berges, mains ramenées dans le dos. Une rivière, la Meurthe, et un canal, celui qui va de la Marne au Rhin, ce qui fait qu’en toute simplicité on se dit parfois être « entre Meurthe Lire la suite…

Mozart au parc

Lieu évoqué : Parc de la Pépinière « Il riait et m’entraînait alors à la Pépinière voulue par Stanislas – encore lui -, m’expliquant les plantes, la composition florale de l’horloge et déplorant, comme Jeanne, ma mère, l’enfermement des animaux et la triste vie de Jojo qui attirait les badauds toujours en quête de sensations. Certains prenaient un malin plaisir à exciter ce pauvre grand singe, don de la ville de Karlsruhe à Nancy pour sceller Lire la suite…

La choure

Lieu évoqué : rue Saint-Georges La Bouffe, Nancy, 84/86 « Beauzardeux fauché, et ruiné par les fournitures à acheter, à condition de ne pas me faire chopper, trimer dans une Usine à hamburgers offrait quelques avantages… Mais insuffisant, et je n’y pointais pas tous les jours, donc, la « Choure », comme on disait, il y avait en ces ères de vinyles jurassiques un supermarché à l’ancienne rue Saint-Georges, sur quatre étages avec des îlots de caisses un Lire la suite…

L’excelsior

Lieux évoqués : L’excelsior, Metz « Je poussai la lourde porte vitrée et fis entrer Maude. Un « oh ! » d’émerveillement résonna lorsque nous pénétrâmes dans une immense salle dont le plafond était rythmé par des voussures et orné de moulures que parcourait une forêt de grandes fougères. Du plafond jaillissaient, comme des stalactites, d’imposants lustres garnis de pâtes de verre. Les murs sur la droite étaient recouverts de boiseries et de banquettes. Sur la gauche, de grandes Lire la suite…

« Un type chauve du promontoire »

Lieux évoqués : Place Maginot, Gare Nancy de 83 à 87 « Tous les bancs de la Place Maginot, près de la gare, étaient squattés en permanence par des poussins hirsutes en Cure, blasés de tout alors qu’encore mineurs pour la plupart. Il y avait presque tous les jours un type aux cheveux longs, mais chauve du promontoire qui dansait, seul. Sans walkman, pétri. Un petit rat de l’apéro qui enchaînait entrechats et toutes les postures Lire la suite…

Énigme

Lieu évoqué : Epinal « Ses parents sont partis de bonne heure pour faire des courses à Epinal, préfecture et première ville des Vosges. Le chat vient de sortir pour sa promenade matinale. Enfin seule ! Jolaine s’installe à table pour dévorer un copieux petit déjeuner. Elle en profite pour faire le point, revenant sans cesse à la même conclusion : un tueur en série se prend pour un justicier et assassine froidement des criminels. Même mode opératoire : Lire la suite…

Faire maigre

« Mon très cher Cœur, Vous avez bien de la bonté qu’après m’avoir dit qu’il n’y a rien de nouveau, d’y ajouter que vous m’aimez rudement, ce qui étant, quoique très ancien, il me devient toujours très nouveau et très précieux, et me rend, mon cher Cœur, le plus heureux des mortels. Au reste, vous commencez votre carême à présent, à l’ordinaire duquel j’ai grande part, car si vous vous mortifiez en faisant maigre, je suis Lire la suite…

Les naïades

Lieu évoqué : Nancy thermal NANCY THERMAL « Parfois je vais à Nancy, chez ma mère et ma sœur, dans une petite maison à deux pas de la gare. La nuit on entend les vieux wagons qui grincent sur les rails.De cette maison, on ne sort jamais, c’est le palais de la tristesse. On a beau laver, ça ne part pas. Le jardin aussi a attrapé la maladie. Même les pommes. Même le chien.Quand je suis Lire la suite…