Extraits à lire et écouter

La chambre aux glycines

Lieux évoqués : Parc de la pépinière, Place Stanislas, Université, Théâtre universitaire « Déçu par l’approche universitaire de la littérature, toute de technicité et de jugements dépassionnés, je quittais à regret, chaque matin, ma chambre aux glycines et m’armais de courage pour affronter les cours magistraux. Par chance, pour me rendre à la faculté, je devais traverser la pépinière de la ville et me rassasiais de roses, de leurs couleurs, de leur parfum. Je traînais les Lire la suite…

Les téléphoriens

Le roi des cabines téléphoniques À la mémoire de Dylan, of course « Il y a très longtemps, bien avant les téléphones portables, un peuple vivait dans les cabines téléphoniques des grandes villes du monde. Ce peuple s’appelait les Téléphoriens et il était gouverné par le bon roi Jean-Michel Ier Être roi des cabines téléphoniques n’était pas facile, car si chaque citoyen possédait sa cabine personnelle, le roi devait loger toute sa cour dans la sienne. Lire la suite…

« J’avais 17 ans »

Lieux évoqués : Lycée Poincaré, Gare, Rue Isabey, Bibliothèque municipale « J’avais 17 ans, je venais de réussir le bac. Une nouvelle vie commençait en hypokhâgne au lycée Poincaré. Durant quatre ans, j’ai vécu dans la mansarde d’une belle maison 1900 située au fond d’une impasse très étroite au 43 de la rue Isabey. La proximité de la gare, du lycée, du restaurant universitaire et de la faculté de lettres avait guidé mes parents dans le Lire la suite…

Continuum antérieur

Lieux évoqués : Place Dombasle, Lycée Poincaré Nancy, à la fin du continuum antérieur (useless track) : « La placette devant le lycée Poincaré est en cours de réfection. Il y a quelques monticules de pavés bien parisiens en attente d’installation sur leur lit de sable. Il y a Ratus en cette fin de nuit particulièrement lumineuse. Dont le sillage olfactif si particulier confirme la présence 20 mètres avant de le visualiser. Il lui arrive de tituber, Lire la suite…

Sous l’eau

Lieu évoqué : pont des fusillés, Nancy Sous l’eau « L’Algérie n’est jamais loin. Elle revient par à-coups, dans une douleur lancinante. Un jour d’adolescence. J’ai 14 ans en 1998. Je suis avec mon père sur le pont des fusillés, à Nancy. J’éclate en sanglots. Mon père à l’air désemparé. Quand je pleure, c’est toujours par éruptions. Je n’arrive pas à parler. Il me prend la main et la tapote doucement, tente de sécher mes larmes. Je Lire la suite…

La « maison des jours meilleurs »

Lieux évoqués : Nancy, Maxéville La maison « des jours meilleurs » pour l’abbé Pierre « Une autre maison individuelle va mobiliser l’énergie de Prouvé deux ans plus tard : celle qu’il proposera à l’abbé Pierre. Prouvé a connu l’abbé juste après la guerre, avant qu’il ne se dresse devant la France entière pour lancer son appel pathétique en faveur des mal-logés. De son vrai nom Henri Grouès, l’abbé Pierre a milité dans la Résistance en région lyonnaise. En Lire la suite…

 « Savoir vouloir, c’est pouvoir »

Lieu évoqué : Place de la Carrière NANCY, 20 FÉVRIER 1955« Dans son petit appartement aux murs et meubles encombrés de photos, médailles, coupes, trophées, fanions, autographes, souvenirs et diplômes, Marie détaille avec émotion la rangée de cartes postales aux couleurs brillantes, venues des quatre coins du monde qui surplombent la tablette de la cheminée. Au sol, des glaïeuls ou des plumes de paon surgissent du col de vases élancés, des bouquets de violettes ou de jonquilles Lire la suite…

« Mon cher Cœur »

« Mon cher Cœur, C’est aujourd’hui que le bon Dieu m’a mis au monde. Je serais fort insensible à ma naissance si je la considérais autrement que par sa production dont vous êtes le fruit, ma chère Mareczka. Comme c’est par elle que je vis, je ne compte aussi les plus beaux jours de ma vie que par le bonheur dont elle me fait jouir. Entre tous les vœux qu’on me fait aujourd’hui, je m’en fais Lire la suite…

Corinne, souvenirs

Lieux évoqués : Nancy, les Vosges. REBECCA « Garçon, garde tes excuses, garde ton monologue, garde tout : il n’y a rien en toi qui m’intéresse. Si ça peut te rassurer je suis encore plus furieuse contre le funeste imbécile qui m’a envoyé le lien vers ta déclaration, comme si je devais être tenue au courant de chaque insulte dont je fais l’objet. Je me contrefous de ta vie médiocre. Je me contrefous de l’ensemble de ton Lire la suite…

« Voilà, c’est plié »

Lieux évoqués : Nancy Nancy, Hiver 1987 : Potage « Voilà, c’est plié. Les deux vantaux du camion de déménagement se referment. Une séquence de ma vie aussi. Un pourcentage sur une durée inconnue, mais si compact, si concentré, si inracontable. Comme il est bon, le Daron n’est pas présent. Si d’aventure, il avait fréquenté les Scouts, son Totem aurait pu être Cafard intrigant. Il imagine sa fille n’avoir aucun regret à quitter un appart’ quasiment vide. Lire la suite…