Extraits à lire et écouter

Énigme

Lieu évoqué : Epinal « Ses parents sont partis de bonne heure pour faire des courses à Epinal, préfecture et première ville des Vosges. Le chat vient de sortir pour sa promenade matinale. Enfin seule ! Jolaine s’installe à table pour dévorer un copieux petit déjeuner. Elle en profite pour faire le point, revenant sans cesse à la même conclusion : un tueur en série se prend pour un justicier et assassine froidement des criminels. Même mode opératoire : Lire la suite…

Faire maigre

« Mon très cher Cœur, Vous avez bien de la bonté qu’après m’avoir dit qu’il n’y a rien de nouveau, d’y ajouter que vous m’aimez rudement, ce qui étant, quoique très ancien, il me devient toujours très nouveau et très précieux, et me rend, mon cher Cœur, le plus heureux des mortels. Au reste, vous commencez votre carême à présent, à l’ordinaire duquel j’ai grande part, car si vous vous mortifiez en faisant maigre, je suis Lire la suite…

Les naïades

Lieu évoqué : Nancy thermal NANCY THERMAL « Parfois je vais à Nancy, chez ma mère et ma sœur, dans une petite maison à deux pas de la gare. La nuit on entend les vieux wagons qui grincent sur les rails.De cette maison, on ne sort jamais, c’est le palais de la tristesse. On a beau laver, ça ne part pas. Le jardin aussi a attrapé la maladie. Même les pommes. Même le chien.Quand je suis Lire la suite…

Le sourire des mauvais jours

« Tout le monde le savait et personne ne dérogeait, Chantal Robavy interdisait qu’on l’emmerdât quand elle était en cuisine. Pas un téméraire, pas même son mari, surtout pas son mari, n’osait en général contrevenir aux diktats de cette petite brune volcanique, patronne du meilleur restaurant de la ville. Mais là, ça urgeait. René-Igor Klupek, à l’entrée, avait le sourire des mauvais jours. Olivier Robavy ne s’en sortait pas. « Je vous assure Monsieur Klupek, personne n’a Lire la suite…

Nancy est libérée

Lieux évoqués : Hôtel de ville, forêt de Haye Avec de Gaulle au balcon de l’hôtel de ville « Le 25 septembre, Prouvé et la ville vont recevoir, avec le faste et l’enthousiasme que l’on peut imaginer, le général de Gaulle. L’homme du 18 juin arrive vers 17h30 sur la place Stanislas, noire de monde. […] Sur le balcon de l’hôtel de ville où Prouvé l’accueille ensuite, de Gaulle lève les bras au ciel en formant Lire la suite…

« Conjuguer l’arabe »

Lieux évoqués : rue Saint-Nicolas, Place Stanislas « – Papa, pourquoi ne m‘as-tu jamais parlé arabe ? Mon père paraît surpris, presque soufflé par ma question. Il ne veut pas me savoir écartelée entre deux pays. Un pied sur chaque rive, le cul dans la mer. Je reviens à la charge. Il me répond que la langue passe par la mère. C’est la mère qui joue avec les enfants dans le bain, leur chante des comptines. – Lire la suite…

Par le train

Lieux évoqués : Nancy, Lunéville « Je me suis installée à Nancy dans mon studio meublé et tout équipé trois jours plus tôt. Je suis venue par le train. Un sac à dos, une valise à roulettes contenant quelques nippes d’été, deux cartouches de clopes de contrebande achetées en douce à un pakistanais borgne et cul-de-jatte derrière la gare de la Part-Dieu, mon cher Mac, mon miroir fendu, ma savonnette, mes ciseaux et mon crayon pour Lire la suite…

Boukaka à Metz

Lieux évoqués : Metz, Place Saint-Jacques, Place de la République, la Moselle, la Seille « Après le départ de Boukaka en France, Mère Bouk adhéra à une chorale nommée : Dila-Sambila, ce qui veut dire : « Pleure et Prie ». Elle allait avec ses camarades chanter à des veillées mortuaires et à la messe. […] Boukaka fut reçu par son vieil ami Locko. Ancien thésard à l’Université de Nanterre, Locko habitait du côté de la Bastille dans Lire la suite…

En calèche

Lieux évoqués : Route de Paris, Nancy  « Elle se promenait en calèche, avec son amant et son mari sur la route de Paris qui, à Nancy, est la promenade à la mode. Un des jeunes gens de la société passait à cheval ; il faisait exécuter à son cheval quelques mouvements singuliers et gracieux, ou bien il disait un mot qui plaisait à Madame d’Hocquincourt ; aussitôt elle n’avait plus d’yeux que pour lui. Et Lire la suite…

La guêpe

Lieux évoqués : Point Central, rue Saint-Jean « Oui, l’ambiance devenait difficile. Au Point Central, plus gros lieu de circulation du centre-ville, au premier étage du café la Lorraine situé face à Gillet-Lafond, un gramophone au grand pavillon cuivré déversait d’une voix nasillarde de la propagande antisémite : « Vous reconnaîtrez les Juifs à leurs oreilles écrasées, leurs lèvres lippues, leur nez crochu… ». C’était un après-midi d’été 42. Nous allions ma mère et moi chez l’employeur de mon Lire la suite…