Nancy, ville d’art
Lieux évoqués : rue Grandville, parc de la Pépinière
« Nous avons loué un appartement ancien à l’angle de la rue de Grandville. Quatrième étage, face à l’allée de marronniers du parc de la Pépinière. Toutes les fenêtres donnent sur les massifs du parc et le hublot du salon sur le petit zoo au centre.
Avec son plancher grinçant et sa coursive desservant les chambres, je l’adore, ce F3. Fleurs en fer forgé, feuilles de pierre, l’immeuble date de 1889, de l’Art Nouveau.
Nancy ! Ville d’art. Dans chaque rue, Lucille dresse haut la tête, à la recherche de ces cheminées en forme de tulipes, de ces fenêtres en calice. Dans le train, Maître Hasard n’a pas de grandes dents mais de petites canines aussi aiguisées que sa perspicacité. J’ai l’impression aussi que je vais mieux. Je ne sens plus le souffle rauque de la maladie dans mon dos. La ville de Nancy doit y être pour quelque chose ; elle a jeté ses voiles apaisants sur la luciole. »
Anne Colmerauer, La déferlante, éditions Balland, 2003, p. 18.
Iconographie : Limédia galeries