Extraits à lire et écouter

« Ô Metz, mon berceau fatidique… »

Lieu évoqué : Metz. Ode à Metz « Ô Metz, mon berceau fatidique,Metz, violée et plus pudiqueEt plus pucelle que jamais !Ô ville où riait mon enfance,Ô citadelle sans défenseQu’un chef que la honte devance,Ô mère auguste que j’aimais. Du moins quelles nobles batailles,Quel sang pur pour les funéraillesNon de ton honneur, Dieu merci !Mais de ta vieille indépendance,Que de généreuse imprudence,A ta chute quel deuil intense,Ô Metz, dans ce pays transi ! Or donc, il Lire la suite…

« Clem commença à raconter sa vie, les études, Nancy »

Lieux évoqués : Nancy, Hayange. « A présent, la mère et les deux filles se retrouvaient sans plus rien à se dire. Leurs regards s’évitaient. La mère comprit le message. Elle se leva, ramassant la note.– T’es en voiture Clémence?– Oui.– Je vais vous laisser, alors. J’ai encore plein de trucs à faire.Elle demanda à Clem de passer le bonjour à ses parents et alla régler à l’intérieur. Elle ne marchait pas très droit, mais de Lire la suite…

Les vacances à Raon sur Plaine entre 1960 et 1965

Lieux évoqués : Lac de La Maix, Le Donon, Raon Sur Plaine, Luvigny, Vosges. L’auberge du coup de fusil « Entre 1960 et 1965 j’ai connu à Raon sur Plaine deux commerces bien fréquentés, autant par les habitués locaux que par les touristes de passage. Sur la même rue principale, en direction du Donon en venant de Nancy, on pouvait se désaltérer en terrasse, se requinquer devant une table sympathique après une marche jusqu’au lac de Lire la suite…

« Le corps insatiable de l’usine avait duré tant qu’il avait pu »

Lieu évoqué : Heillange (Hayange), Moselle. « Un siècle durant, les hauts-fourneaux d’Heillange* avaient drainé tout ce que la région comptait d’existences, happant d’un même mouvement les êtres, les heures, les matières premières. D’un côté, des wagonnets apportaient le combustible et le minerai par voie ferrée. De l’autre, des lingots de métal repartaient par le rail, avant d’emprunter le cours de fleuves et des rivières pour de lents cheminements à travers l’Europe.Le corps insatiable de l’usine Lire la suite…

« La capitale est le marché de la Place de Villerupt »

Lieux évoqués : Thil-Hussigny, Villerupt. « Dans cette introspection tardive, je comprends mieux la micro-société dans laquelle je vis. J’ai compris que la capitale est le marché de la Place de Villerupt devant l’église. Thil-Hussigny sont des satellites lointains. Le moteur qui pousse les gens dans les rues, comme un fluide dans un tuyau, ce sont les usines, les mines avec leurs vibrations, leurs souffleries et leurs sirènes. L’école est au milieu de ce magma, avec Lire la suite…

« J’étais libraire à Nancy… »

Lieux évoqués : Cours Léopold, Bibliothèque Stanislas, Nancy, Commercy. « Variations sur le thème oser :Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas les faire, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. »Sénèque « D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours lu, appris et écrit de la poésie. J’étais libraire à Nancy, pas très loin du cours Léopold. C’est comme cela que j’ai rencontré Margot. J’avais 30 ans, et le Lire la suite…

Le magasin Printemps de Nancy

Lieux évoqués : Avenue Foch, Boulevard Joffre, Nancy. « Elle venait de chanceler devant le magasin Printemps de Nancy, à l’angle de l’avenue Foch et du boulevard Joffre…Pierre soutint Lola jusqu’à la pharmacie la  plus proche. On lui prodigua les premiers soins, on lui conseilla de faire une radio du coude et l’on demanda à Pierre un autographe.– Je vous offre un verre ?Au bar jouxtant la pharmacie, elle commanda un thé et lui une bière. » Lire la suite…

« Des venelles, suintant une éternelle humidité »

Lieu évoqué : Faubourg des Trois-Maisons, Nancy. « Entre la croix et l’horloge,le vieux Faubourg des Trois-Maisons :des petits bouts de rues de rien du tout qui s’en vont musardant,aussi sérieuses bien sûr que leurs grandes soeurs,mais plus aimables,montrant gentiment le sourire d’une porte bleu tendre ou offrant au passant,entre deux pavés gras,trois touffes d’herbe timides,tout étonnées d’être là, et vivantes ;des venelles, suintant une éternelle humiditédisparaissent subitement derrière une épaisse bâtisse grouillante d’enfants,ou bien s’enfonçant Lire la suite…

« Exit les filles onéreuses source de toutes sortes de complications »

Lieu évoqué : Le Chat Noir, Nancy. « La femme de Fernand releva le gant. Exit les filles onéreuses, sources de toutes sortes de complications : elle décida de les remplacer par elle-même. Une recette moindre, mais toute la recette. Après dix minutes de marche, Fernand arriva au « CHAT NOIR ». Sur la droite, s’élevait depuis quelques années, une masse imposante, le grand séminaire. La patronne – celle du « CHAT NOIR » – avait manqué de s’étrangler de colère Lire la suite…

« Le bistrot à l’image même de son propriétaire, semblait hors du temps »

Lieu évoqué : Rue Raugraff, Le Grand sérieux, Nancy. « Il se rasa, enfila les premiers vêtements qui lui tombèrent sous la main et sortit en faisant claquer la porte malgré lui.Souvenir d’une époque révolue, la petite clochette fixée sur la porte retentit lorsqu’il entra dans le bar.Monsieur le commissaire, je vous souhaite le bonjour.Andreani avait depuis longtemps renoncé à expliquer la hiérarchie au patron du Grand Sérieux, le bistrot à l’angle de la rue Raugraff Lire la suite…