« Dimanche matin, Andreani s’était levé aux aurores »
Lieu évoqué : piscine de Nancy Thermal, Nancy.
« Dimanche matin, Andreani s’était levé aux aurores. Il voulait arriver à la piscine de Nancy-Thermal dès l’ouverture et profiter des lignes encore désertes. Après avoir parcouru ses trente allers-retours habituels, il s’était imposé un petit supplément de dix longueurs pour tenter de chasser les interrogations qui ne le quittaient plus ; peine perdue. Le reste de son dimanche se passa à arpenter son appartement en ingurgitant café sur café. Puis, sa nuit blanche durant, il avait rassemblé les éléments sur lesquels il pouvait s’appuyer pour construire de multiples hypothèses. Mais aucun des itinéraires qu’il avait empruntés ne lui avait apporté une quelconque réponse. L’emploi du temps de Lourdier comportait un trou de plus de cinquante années, et Couturier n’avait pas trouvé une seule information qui aurait permis d’en combler ne serait-ce qu’une infime partie.
Mais ce n’était pas là la seule raison qui l’avait empêché de trouver le sommeil. Lorsqu’il s’était levé, ses muscles endoloris lui avaient rappelé l’effort qu’il s’était imposé la veille, et, en buvant son café, il avait réfléchi à quelle approche il allait adopter à neuf heures lors de son rendez-vous avec la psy. »
Eric Todenne, Un travail à finir, Editions Viviane Hamy, 2018. p. 97.