« Moi, gardien des ruines »
Lieux évoqués : Nancy, Place Stanislas, Place de la Carrière , Metz, Neufchâteau, Clermont-en Argonne
« Moi, gardien des ruines, je demeure aussi lorrain au cœur fidèle. Ma besace est bourrée des attaches au terroir : les trous de Vauquois cernés encore de barbelés, les bois des Vosges parfumées de myrtilles, les rues de Metz où me guidait une grande dame de la presse, Neufchâteau avec le traces de mon oncle Goncourt, Nancy, j’y arrive à mon pas, tremplin de la rentrée littéraire d’automne.
Sans doute m’est-il arrivé, ici ou là, d’évoquer cette place Stanislas, où je suis venu, en bonne compagnie, retrouver, là et plus loin, mon vrai pays. Nous marchions, bien avant de déjeuner, le lendemain, à l’hôtel Bellevue de Clermont-en Argonne, sur la place de la Carrière déserte ; nous évoquions pêle-mêle Héré, Claude Gellée, Barrès, Lamour, Gallé. »
À défaut d’omnibus, François Nourissier dans Le TGV de 8 H 47. Quinze voyages littéraires en Lorraine, Michel Caffier. Editions la Nuée Bleue, 2007 p. 72-73.