Le Lunévillois
Lieux évoqués : Lunéville, Méréville.
« – Voilà une bonne chose ! constata-t-elle. On va enfin pouvoir nous renseigner. Si nous sommes arrivés à Lunéville comme l’indiquait la pancarte du carrefour, je n’ai pas souvenir d’un paysage tel que celui-ci. Lunéville n’est pas constituée de hauts buildings comme ceux que nous voyons au loin. C’est très curieux. Jamais on irait imaginé dans ce havre de paix qu’il y a à proximité autant d’habitants.
– Nous ne pouvons pas être à Lunéville. Je te rappelle que nous avons suivi une pancarte qui nous indiquait Lunévillois, la corrigea Maxime.
– C’est du pareil au même.
– Comme Maria et Florentin qui étaient mes parents sans l’être !
Aurore soupira. Son beau-fils avait raison. Il ne fallait pas se réjouir trop vite, surtout avec tout ce qu’ils avaient rencontré sur leur chemin ces jours derniers. Ils quittèrent la prairie et s’engagèrent sur une voie plus dégagée qui les conduisit vers un lotissement bâti en un immense cercle avec en son centre une zone de verdure et ombragée par des peupliers. Quelques bancs étaient placés tout autour d’une aire de jeux dont les activités prévues pour les enfants étonnèrent Aurore. […]
Ils traversèrent ce quartier très tranquille où aucune voiture ne circulait, car toute la zone était aménagée d’une piste cyclable. Cependant, Aurore et Maxime ne rencontrèrent personne. Seul le gazouillis des oiseaux était perceptible, ainsi que les aboiements de quelques chiens en liberté dans les jardins privés. Ils quittèrent le périmètre pour se diriger vers la route principale que la jeune femme reconnut immédiatement. C’était celle qui traversait le village de Méréville. Aurore fronça les sourcils lorsqu’elle nota la présence de nombreux immeubles qui bordaient le bord de la route. »
Mirabelle C. Vomscheid, Le miroir des mondes, bod-books on demand, 2018.