Extraits à lire et écouter

Voyage à Plombières en 1808 – Sarah Newton

Le Prieuré d’Hérival Hier, nous sommes parties dès le matin avec M. de la Vieuville et le major, en char-à-bancs, pour aller voir la forêt de sapins, qui est à trois lieues d’ici. La pluie nous a empêchés [sic] de dîner sur l’herbe, mais non pas de nous promener sous les arbres verts et tristes qui offrent une couverture si épaisse, où l’on est à l’abri de l’eau comme du soleil ; mais décidément c’est Lire la suite…

Voyage à Plombières en 1808 – Sarah Newton

Le Val d’Ajol Ce matin nous avons été, par une chaleur extrême, à travers champs et par le chemin le plus long, au Val-d’Ajol. C’est un superbe vallon qui a sept lieues de circonférence, et qui est semé d’arbres et de petites maisons d’une ravissante propreté. L’église du village est charmante et très ancienne. Il est traversé par un ruisseau orné d’un pont romain, composé de cinq énormes pierres d’une belle couleur, et qui ont Lire la suite…

Voyage de Dom RUINART

Église de Remiremont Remiremont, situé sur la Moselle, doit son nom à l’insigne chapitre de Chanoinesses séculières. Les flammes ayant détruit, au 10° siècle, l’ancien monastère qui était sur le haut d’un mont, l’empereur Louis III le fit reconstruire dans la plaine voisine. Ce chapitre est gouverné aujourd’hui par la très haute princesse de Salm qui, ainsi que son illustre soeur, la princesse Christine, nous reçut avec les plus grands témoignages de bienveillance. Nous y Lire la suite…

Voyage de Dom RUINART

Le Donon Aussi y ayant pris un léger repas et renvoyant nos chevaux, nous arrivâmes enfin, au bout d’une marche d’une lieue, au pied du Frankenberg, appelé Deux-Monts, par les habitants du pays, parce qu’en effet il y a comme une seconde montagne qui s’élève au-dessus des autres. D’où nous étions, elle est tellement taillée à pic qu’on ne peut y monter qu’en rampant sur une terre molle et des herbes agrestes. On y voit Lire la suite…

Des thermes de Plombières – Camérarius

Plombières-les-Bains D’abord, au fond d’un vallon creux, s’étant un lac que tous les côtés entourent des hôtelleries. Là, hommes et femmes, garçons et filles, nobles et vilains, savants et illettrés, le vieillard engourdi et la jeunesse au pied léger, l’homme intact et le blessé, celui qui est couvert de cicatrices ou déchiré d’ulcères, gens sains ou gens malades, tous viennent réchauffer leurs membres dans le même bassin d’eau fumante, enfermé dans une enceinte de murs Lire la suite…

Les méandres de la Moselle – Caroline Babert

31 Rue Saint-Michel Épinal Elle repart, s’arrête à nouveau un peu plus loin, juste après le magasin de cycles à l’enseigne  » Occasion moto » écrite en vieilles capitales poussiéreuses dont il manque le dernier O. Puis elle vérifie l’adresse sur son agenda de poche ; c’est bien ici, au 31, rue Saint-Michel, anciennement faubourg de la Porte-de-la-Fontaine, détruite au XIIIe siècle. Elle détaille, rêveuse, la façade blessée par la fumée noirâtre des poids lourds et Lire la suite…

Les méandres de la Moselle – Caroline Babert

Gare d’Épinal La vieille micheline galope, s’emballe dans la dernière ligne droite, ralentit enfin, on approche de la ville, puis rend l’âme dans un curieux bruit de ferraille où les aigus frémissent. La gare est là, longue bâtisse crépie, désuète, avec ses sept portes qui ouvrent sur le quai, encadrées du même bleu qu’hier, à peine terni, surmontées des mêmes inscriptions : chef de service, billets, messagerie, téléphone, chef de gare, salle d’attente première classe, Lire la suite…

Je vous écris d’Epinal – Jeanne Cressanges

Basilique Saint-Maurice d’Epinal L’église… Non, la basilique ! Puis-je l’avouer : j’ai eu du mal à m’y faire. De l’extérieur elle me parut si austère avec sa tour beffroi du XIe siècle – d’abord celle de la ville à laquelle l’édifice religieux du XIIIe s’appuya, si je puis dire – ses épais murs gouttereaux aveugles, ses arcs-boutants, que je mis quelques mois avant d’y pénétrer. Quand je m’y risquai, j’eus le sentiment d’être écrasée par Lire la suite…

Je vous écris d’Epinal – Jeanne Cressanges

Château d’Épinal Son château m’intriguait, du moins ce qu’il en restait, deux hauts piliers de pierre dans un fouillis de verdure. Par la rue Saint-Michel, je montai jusqu’au parc qui entourait ces vestiges. Des arbres de fière allure, des chemins qui se perdaient dans les ronces, des rochers où, parfois, on pouvait imaginer l’entrée d’une grotte ou d’un souterrain, formaient un décor qui me toucha par son aspect romantique. Mais, c’est alors que je me Lire la suite…

Je vous écris d’Epinal – Jeanne Cressanges

Gare d’Épinal Je suis arrivée à la gare d’Épinal un soir de décembre 1968. Il faisait froid ; sur la place des tas de neige sale ; le béton des immeubles était gris. J’ai pensé que je ne resterais pas longtemps dans une ville dont la tristesse montrait qu’elle se souvenait encore de ses blessures de guerre trop rapidement réparées. J’y suis encore…Mon histoire d’amour avec Épinal a été vécue à l’envers.Ce fut d’abord de Lire la suite…