Artisan
Lieux évoqués : Cercle du travail
Artisan
À Aristide Colotte, en toute amitié
« Qui ne t’a vu soumettre au gré de ton caprice
La rebelle matière et le servile outil,
Ne saurait mesurer la force créatrice
De ton labeur constant, méthodique et viril.
Méprisant l’imparfait, ennemi du factice
Chercheur infatigable, esprit clair et subtil,
Tu mets tout ton savoir et ton cœur au service
D’un progrès qui, sans toi, resterait puéril.
À la tradition, obstinément fidèle,
Tu puises sagement en l’ancestral passé
Le talent accompli que ton œuvre décèle.
Et, sûr d’un idéal, auquel ta foi se mêle,
Tu tentes, jour à jour, effort jamais lassé,
D’auréoler ton art d’une gloire nouvelle. »
Lucien Linais, La vraie sagesse, 1934.
Iconographie : wikipedia