Freud à Nancy
Lieu évoqué : Avenue de Strasbourg, Nancy.
« Il remarqua un Hôtel de Lorraine sur une place latérale, elle aussi agrémentée d’une statue de bronze, qu’il n’eut pas le temps d’examiner mais qui semblait flanquer d’une charrue – également en bronze. Sur la droite glissait maintenant un petit palais en forme de U, fermée d’une grille, de proportions classiques, s’insérant parfaitement dans l’homogénéité architecturale de la rue. A croire que tout aurait bâti à la fois. Freud se sentait vraiment séduit par cette ville, dont le nombre d’habitants atteignait sans doute à peine le dixième de celui des Viennois…
…La rue de Strasbourg, en fait un immense boulevard planté à l’infini de tilleuls adolescents, était d’une telle largeur qu’il put contempler dans son ensemble cet hôpital tout neuf, qui avait depuis peu remplacé le vieil hôpital Saint-Charles. La pierre était blanche encore et la modernité frappante. Nancy possédait indéniablement un hôpital à la hauteur de ses ambitions, digne de recevoir enfin comme ils le mériteraient les services strasbourgeois repliés depuis la défaite de Lorraine. »
Michel Picard, Freud à Nancy, Littératures Autrement, 1997.