Et au milieu coule le carbonate
Lieux évoqués : Dombasle, Varangéville
« Pendant la seconde guerre mondiale, les avions de chasse allemands ont coulé les péniches en bois afin de neutraliser le transport des marchandises, essentiellement réalisé par les péniches. Après la guerre et en « dommages de guerre », les bateliers, y compris les parents de Marie, ont été indemnisés de la perte de leurs biens. Ils ont eu, en remplacement de leurs bateaux de bois, des péniches en fer qui ont permis de relancer le commerce en France et l’industrie durement touchée. Après la fondation de l’usine Solvay en 1873, Dombasle devint le principal centre de production de carbonate de sodium au monde, profitant du canal de la Marne au Rhin pour l’acheminement par péniches des matières premières (houille et sel) et de la production. Le sel venait essentiellement de la saline de Varangéville et le charbon des houillères de Lorraine. Solvay était la principale distributrice de la région. La péniche pouvait contenir de deux cent cinquante à trois cents tonnes de marchandises, avec le même gabarit qu’une péniche Freycinet. Un salaire était versé à monsieur et un petit salaire attribué à madame. Le travail était un peu plus réglementé : il fallait travailler treize heures par jour, pour huit heures payées. Les mariniers gagnaient un peu moins, mais ils n’avaient plus de mensualités à payer, ni de frais de réparations. Tous les bateaux Solvay portaient un numéro. »
Noëlla Cailly, La fille de l’eau, Noëlla Cailly, 2013, p. 80-81.
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