La Résistance, terreur rouge
Lieux évoqués : Charmes, Blainville.
« Il décida de reprendre contact avec le maquis. En ce mois de janvier 1944, les opérations de la Résistance ne cessèrent plus : sabotages à l’aide d’explosifs de ponts, de voies de chemin de fer sur la zone de Blainville, déraillements de trains qui entravaient le trafic.
La gestapo était sur tous les fronts parce que le gouvernement de Vichy venait d’instituer des cours martiales contre les Résistants. Les maquisards prenaient de gros risques, en effet, s’ils étaient pris c’était la torture et la mort assurées.
La milice étendit ses activités dans le secteur du nord.
Malgré le froid vif, les jeunes du maquis s’activaient pour empêcher l’ennemi d’agir. Auguste et ses camarades allèrent dans la région de Charmes pour intensifier les actions et au cours du mois de mars, ils récupérèrent des containers venus d’Angleterre parachutés depuis des petits avions. Ceux-ci contenaient des armes et du ravitaillement.
Les allemands alertés par le bruit des moteurs arrivèrent très vite sur la zone mais ne trouvèrent rien : tout avait été embarqué.
Certains villageois bienveillants à leur égard aidaient les maquisards comme ils pouvaient alors que d’autres à cause des consignes de Pétain et de Henriot n’avaient aucune sympathie pour eux, bien au contraire, les considérant comme des révoltés, on parlait même de « terreur rouge » au sujet de la Résistance. »
Aloïse Pairsonne, La Blonde et son héros, Les éditions Amalthée, 2017, p. 115.