Bar-le-Duc sous la mitraille
Lieu évoqué : Bar-le-Duc.
« 23 juillet 1916
Vers Bar-le-Duc.
Mes chers parents,
Vous vous inquiétez parce que vous restez 4 ou 5 jours sans recevoir de mes nouvelles! Ne vous en faites donc pas plus que moi, si je n’écris pas c’est que cela m’est impossible parce qu’on est mal placé sous la mitraille… (…)
Bar-le-Duc est un joli pays mais où il manque la moitié des habitants qui ont peur des avions… C’est écoeurant. Quant aux commerçants, ce sont des voleurs, une cuvette de caoutchouc de 2 francs est vendue 13 francs… un poulet bien maigre 8 francs 50… Quant au vin, l’ordinaire n’existe plus car on l’a taxé et on ne boit que du soi-disant « mieux » que l’on paie 4 francs la bouteille… un modeste repas au Bar contre 5 francs ! »
Georges Gallois
Jean-Pierre Guéno, Paroles de Verdun, Editions Perrin, 2016, p 218.
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