Extraits à lire et écouter

Nancy est libérée

Lieux évoqués : Hôtel de ville, forêt de Haye Avec de Gaulle au balcon de l’hôtel de ville « Le 25 septembre, Prouvé et la ville vont recevoir, avec le faste et l’enthousiasme que l’on peut imaginer, le général de Gaulle. L’homme du 18 juin arrive vers 17h30 sur la place Stanislas, noire de monde. […] Sur le balcon de l’hôtel de ville où Prouvé l’accueille ensuite, de Gaulle lève les bras au ciel en formant Lire la suite…

« Conjuguer l’arabe »

Lieux évoqués : rue Saint-Nicolas, Place Stanislas « – Papa, pourquoi ne m‘as-tu jamais parlé arabe ? Mon père paraît surpris, presque soufflé par ma question. Il ne veut pas me savoir écartelée entre deux pays. Un pied sur chaque rive, le cul dans la mer. Je reviens à la charge. Il me répond que la langue passe par la mère. C’est la mère qui joue avec les enfants dans le bain, leur chante des comptines. – Lire la suite…

Par le train

Lieux évoqués : Nancy, Lunéville « Je me suis installée à Nancy dans mon studio meublé et tout équipé trois jours plus tôt. Je suis venue par le train. Un sac à dos, une valise à roulettes contenant quelques nippes d’été, deux cartouches de clopes de contrebande achetées en douce à un pakistanais borgne et cul-de-jatte derrière la gare de la Part-Dieu, mon cher Mac, mon miroir fendu, ma savonnette, mes ciseaux et mon crayon pour Lire la suite…

Boukaka à Metz

Lieux évoqués : Metz, Place Saint-Jacques, Place de la République, la Moselle, la Seille « Après le départ de Boukaka en France, Mère Bouk adhéra à une chorale nommée : Dila-Sambila, ce qui veut dire : « Pleure et Prie ». Elle allait avec ses camarades chanter à des veillées mortuaires et à la messe. […] Boukaka fut reçu par son vieil ami Locko. Ancien thésard à l’Université de Nanterre, Locko habitait du côté de la Bastille dans Lire la suite…

En calèche

Lieux évoqués : Route de Paris, Nancy  « Elle se promenait en calèche, avec son amant et son mari sur la route de Paris qui, à Nancy, est la promenade à la mode. Un des jeunes gens de la société passait à cheval ; il faisait exécuter à son cheval quelques mouvements singuliers et gracieux, ou bien il disait un mot qui plaisait à Madame d’Hocquincourt ; aussitôt elle n’avait plus d’yeux que pour lui. Et Lire la suite…

La guêpe

Lieux évoqués : Point Central, rue Saint-Jean « Oui, l’ambiance devenait difficile. Au Point Central, plus gros lieu de circulation du centre-ville, au premier étage du café la Lorraine situé face à Gillet-Lafond, un gramophone au grand pavillon cuivré déversait d’une voix nasillarde de la propagande antisémite : « Vous reconnaîtrez les Juifs à leurs oreilles écrasées, leurs lèvres lippues, leur nez crochu… ». C’était un après-midi d’été 42. Nous allions ma mère et moi chez l’employeur de mon Lire la suite…

« Grand-mère Soleil »

Lieux évoqués : Parc de la Pépinière, Place Stanislas « À l’autre bout de la ville, après avoir traversé à pied le parc de la Pépinière et la place Stanislas, avec ses deux sacs en toile cirée noire qui lui battaient les jambes, Marie allait marchander viandes et poissons. Elle se faufilait dans les marchés à ciel ouvert où elle avait ses habitudes et ses têtes.Longtemps elle discutait pour épargner quatre sous. De l’ongle, elle soulevait Lire la suite…

« Une piscine à ciel ouvert »

Lieux évoqués : Nancy thermal « Il existait dans cette ville une piscine à ciel ouvert, décatie et qui n’ouvrait que deux mois chaque année. Juillet venait et très tôt en début de journée, on pouvait y faire des longueurs, presque seul, dans cette lumière si nette de huit heures du matin, quand la chaleur monte à peine de terre et que l’humeur est rose comme la Floride.  De jeunes nageurs à l’entraînement plongeaient selon le Lire la suite…

« Moi, gardien des ruines »

Lieux évoqués : Nancy, Place Stanislas, Place de la Carrière , Metz, Neufchâteau, Clermont-en Argonne « Moi, gardien des ruines, je demeure aussi lorrain au cœur fidèle. Ma besace est bourrée des attaches au terroir : les trous de Vauquois cernés encore de barbelés, les bois des Vosges parfumées de myrtilles, les rues de Metz où me guidait une grande dame de la presse, Neufchâteau avec le traces de mon oncle Goncourt, Nancy, j’y arrive à mon pas, Lire la suite…

La chambre aux glycines

Lieux évoqués : Parc de la pépinière, Place Stanislas, Université, Théâtre universitaire « Déçu par l’approche universitaire de la littérature, toute de technicité et de jugements dépassionnés, je quittais à regret, chaque matin, ma chambre aux glycines et m’armais de courage pour affronter les cours magistraux. Par chance, pour me rendre à la faculté, je devais traverser la pépinière de la ville et me rassasiais de roses, de leurs couleurs, de leur parfum. Je traînais les Lire la suite…