Extraits à lire et écouter

Amour déchu Rue de Metz

Lieu évoqué : Rue de Metz, Nancy. « Rue de Metz nos ombres y passent Main dans la main comme autrefois Rue de Metz et la craie s’efface Sur les vieux murs où j’ai pour toi Écrit le livre et la préface D’un amour en béquilles de bois Rue de Metz tes lampes s’éteignent Nous oublierons les jeux des loups Rue de Metz où les jours déteignent Quand donc y reviendrons-nous Alors qu’en vain les passants Lire la suite…

« Dimanche matin, Andreani s’était levé aux aurores »

Lieu évoqué : piscine de Nancy Thermal, Nancy. « Dimanche matin, Andreani s’était levé aux aurores. Il voulait arriver à la piscine de Nancy-Thermal dès l’ouverture et profiter des lignes encore désertes. Après avoir parcouru ses trente allers-retours habituels, il s’était imposé un petit supplément de dix longueurs pour tenter de chasser les interrogations qui ne le quittaient plus ; peine perdue. Le reste de son dimanche se passa à arpenter son appartement en ingurgitant café Lire la suite…

Les femmes syndicalisées des tricoteries de Chaligny

Lieu évoqué : La Filoche, Chaligny. « Les tricoteries de Chaligny sont la scène sociale où je vais pouvoir pour la première fois exercer mes capacités de « Nordiste supérieurement politisée et syndicalisée », dès mon arrivée à Nancy.Les disciples de Chaligny, toutes des femmes, m’accueillent gentiment, mais sans enthousiasme excessif. J’ai commencé à apprécier les capacités culinaires de ces dames. On a bu des bons coups et on a commencé à pleurer. En revanche, mon Lire la suite…

Champenoux s’étale sur les collines et dans les creux des vallées

Lieu évoqué : Champenoux. « Enfin, ils atteignent ce promontoire qui domine la forêt… Champenoux s’étale sur les collines et dans les creux des vallées, envahissant la plaine, en nappes irrégulières, houleuses de poil sombre… Mousses crépues de teinte gris-vert qui sous l’effet d’une lumière crue semblent adhérer étroitement au sol, tandis que dans le crépuscule d’un nuage elles commencent à ramper, à flotter sur toutes les éminences, le long des couloirs de la Meurthe… Troupeaux Lire la suite…

Les derniers jours du four électrique de Villerupt

Lieu évoqué : Villerupt. « Le 23 avril 1983, je suis à l’usine, et je tente de décrire les derniers jours du four électrique de Villerupt. Je me trouve dans le vestiaire, assis. Le vestiaire est au niveau du plancher de chargement du four. Derrière moi, il y a de hautes armoires grises et sales qui vibrent. Puis les douches crasseuses. On n’a pas le choix ; à la fin de la tournée, il faut y Lire la suite…

« Les bruits, dans ma Lorraine natale, se greffent autour d’un poumon d’acier »

Lieux évoqués : Thil, Villerupt, usine de Micheville. « Les bruits, dans ma Lorraine natale, se greffent autour d’un poumon d’acier situé après le viaduc de Thil. Bien au fond de Villerupt, je l’entends plus que je ne le vois. Ces bruits, c’est comme une bête qui souffle par moments et qui ricane entre deux. Il y a les convertisseurs Bessemer, le four orchestre particulier, auquel nous nous sommes tous adaptés. Au centre il y a Lire la suite…

On s’y faisait dépuceler…

Lieu évoqué : 61 rue Jeanne d’Arc, Nancy. « 1943. LUNDI 15 JUINLes policiers arrêtèrent leur voiture dans le jardinet qui entourait « LE CHAT NOIR ».Avant de descendre, celui qui conduisait demanda à son collègue :– T’es déjà venu ici ?– Oui, il y a longtemps, pour me faire dépuceler.Ils rigolèrent, et tandis qu’ils foulaient les mauvaises herbes, l’heureux bénéficiaire des soins de ces dames, ajouta :A l’époque, les filles étaient pas mal foutues.Epoque révolue.Madame Gertrude les Lire la suite…

« Il porte un boa multicolore autour du cou »

Lieux évoqués : Rue de la Commanderie, Place Carnot, Nancy. « Il porte un boa multicolore autour du cou sur une chemise blanche à froufrous. Un short bleu électrique recouvre le haut des cuisses qu’il a parfaitement épilées, comme le reste de ses jambes. Une perruque poudrée de valet est fichée sur sa tignasse grise et son visage est maquillé d’une façon grotesque. D’un pas rapide, le dos cambré et les coudes tirés vers l’arrière, hissé Lire la suite…

« Mais je croyais que tous les enfants vivaient comme nous »

Lieu évoqué : La Moineaudière, Xonrupt-Longemer. « Dehors, on avait aménagé une serre en volière. L’abbé avait reçu une vingtaine d’oiseaux exotiques comme des perruches à oreilles jaunes des stanleys bleus, un couple de petit loris venant d’Australie. C’est surtout Raoul qui s’en occupait. Son angoisse permanente était de retrouver un oiseau mort dans sa cage.Toute la journée, la foule de curieux défilait. Toute la journée, je projetais la lumière noire et les autres faisaient la Lire la suite…

« Nancy, même sous le soleil, n’a rien d’une ville riante »

Lieux évoqués : Rue Saint-Jean, Centre commercial Saint-Sébastien. « Gloria remonte la rue Saint-Jean à grandes enjambées, sous une pluie qui se prend pour une douche. Trempée, elle se sent conne, cradingue et super à la rue : elle avait emménagé chez lui, et quelque chose lui dit qu’après la scène qu’elle vient de faire, elle est – de façon provisoire – SDF. Elle passe en revue les appartements des gens qu’elle connaît. La plupart ont Lire la suite…