Sur les hauteurs de Nancy

Publié par Bibliothèques de Nancy le

Lieu évoqué : Quartier du Haut-du-Lièvre, Nancy.

Crédit photo: Dadu Jones

« La première barre de douze étages mesure huit cents mètres de long. C’est le record en l’Europe. La deuxième ne s’allonge que sur cinq cents mètres. Perpendiculairement à ces deux géantes, une demi-douzaine de « petits » bâtiments dont les façades avoisinent quand même une centaine de mètres. A l’ouest, deux édifices en forme de croix saint André comptent chacun une vingtaine d’étages. Dans la proximité immédiate de cet ensemble qui domine Nancy et fait partie de sa commune, on trouve un assortiment assez varié d’immeubles. Certains -une minorité- rappelle les constructions des faubourgs de Moscou ou de Saint-Pétersbourg. Cela tient à leur grisaille autant qu’à l’impression qu’ils dégagent de n’avoir pas été terminés, sans que l’on puisse désigner précisément ce qui n’a pas été fini. D’autres ont une allure banale et ne sont remarquables que par leur nombre.

Le quartier ne s’appelle pas Bétonville, mais “Le Haut-du-Lièvre”. Les immeubles ou les tranches d’immeubles ont été baptisés « Le Hêtre pourpre », « Les Lilas », « Les Tamaris », « Le Tilleul argenté » ou même le “ Sycomore blanc ”. “Le Haut-du-Lièvre” comme un pis-aller, un palliatif, un dortoir bon marché que l’on occupe le temps de trouver une solution plus attrayante, plus près des facs, plus cosy.« 

Philippe Meyer, Dans mon pays lui-même… Flammarion, 1993, p. 117-119.

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